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Alliance Hauts-de-Seine

L’Alliance Royale est une formation politique fondée en 2001 et regroupant des "citoyens" (habitants de la Cité) convaincus  qu’il est temps de reposer la question des institutions dans le débat politique français. L’Alliance Royale a non seulement pour ambition de faire redécouvrir la monarchie à nos compatriotes, mais également d’inviter la France à préparer son avenir dans ses institutions.

  blasong2.jpg"D'azur à la fleur de lys d'or et à la nef antique d'argent, au chef d'argent chargé d'une fasce ondée d'azur", ainsi se décrit le blason des Hauts-de-Seine créé par Georges Weill.


    "Blason Royal du Pays d'Aunis"

12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 18:17

Un article de Ronan Héraut

La Rochelle

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Depuis 2007 la France a à sa tête un homme de petite taille, hyperactif, sportif. Avocat de profession, il se sentait l'âme d'un homme politique, et se voyait président de la République. Homme de droite, il s'est élevé patiemment jusqu'à parvenir à atteindre son but. Mais sur son passage, il a démontré qu'il avait été prêt à tout. Membre du RPR (Rassemblement Pour la République), il s'est illustré et élevé au sein même du parti et est parvenu à attirer l'œil de Jacques Chirac, alors l'un des membres les plus influent du parti dans les années 1980. Ce dernier était maire de Paris et visait l'Élysée. En 1981 il n'atteint pas le second tour au cour duquel se sont affrontés Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand, le second succédant au premier à la présidence de la République. En 1988 il se retrouve en final face à Mitterrand qui est reconduit dans ses fonctions. Chirac se contentera au maximum du poste de premier ministre dans un contexte de cohabitation. Pendant ce temps, Nicolas Sarkozy est considéré comme successeur de Chirac, mais au vu des échecs aux présidentielles de 1981 et 1988, il prend le parti de Balladur s'attirant les foudres de son ancien mentor. Pour les élections de 1995, le RPR présente deux candidats : Balladur et Chirac. Malgré tout le RPR succède aux socialistes à l'Élysée en la personne de Jacques Chirac. Nicolas doit passer une période creuse. Il n'est plus en vu, mais ne perd rien pour attendre. Persuadé que son tour viendra, il reste tranquille et tente de se refaire une image au sein de son propre parti. Sa patience paye, puisqu'en 2004 il est élu pour la seconde fois à la tête du nouveau parti, l'UMP (Union pour un Mouvement Populaire)(la première il n'était resté que quelques mois à ce poste), nouveau nom donné au RPR. Deux ans auparavant, il accède à nouveau à des postes ministériels, depuis l'élection de Jacques Chirac en 1995. Il commence par le ministère de l'Intérieur, de la Sécurité Intérieure et des Libertés locales, avant d'occuper pendant quelques moi en 2004 celui de l'Économie, des Finances et de l'Industrie. Sa traversée du désert a pris fin dès lors qu'il a retrouvé les bonnes grâces de son ancien mentor. Seulement, le futur président est déjà engagé dans une stratégie digne de Machiavel qu'il a privilégiée pour parvenir à ses fins politiques, pour assouvir sa soif de pouvoir. Certes il a pris conscience de la nécessité de faire de son parti un groupe uni et indivisible au yeux de tous, et plus particulièrement ceux des médias. Il s'est ouvert une voie royale. La main-mise sur son parti peut le permettre de conquérir le pouvoir, il le sait, mais il sait également qu'il va devoir jouer de tous feux pour élargir son électorat. Pour 2007, il consolide son électorat classique, mais tente aussi des électeurs qui ont soit l'habitude de voter à la droite de la droite, soit de ne pas voter, c'est-à-dire les jeunes non initiés e vulnérables aux grands discours. Une politique qui semble fonctionner puisqu'il est élu à la présidence. Celle-ci débute par des scandales, qui s'enchaînent par la suite jusqu'au jour d'aujourd'hui. Après l'homme politique élève de Machiavel, c'est un candidat, puis un président people. Ces histoires d'amour, de divorce et de remariage se succèdent en première page des magazines spécialisés, abandonnant finalement une femme journaliste pour une chanteuse et ancienne top-modèle, plus connue dans l'international qu'en France. Il affiche ainsi des goûts pour le luxe (affaire du Fouquet's et de la montre Rolex), et des relations avec le monde des peoples (son mariage avec Carla Bruni, et l'emprunt du yacht d'un de ses amis). Il doit cependant se conformer à la réalité de son nouveau statut de chef de l'État, mais là encore il se montre trop complaisant envers les dictateurs et les chefs d'entreprises. Avec la crise financière et économique, sa cote de popularité s'effrite de plus en plus pour se stabiliser autour de chiffres plus logiques vis-à-vis de son électorat réel. Alors que le chef de l'État a entre autre le devoir d'objectivité et de rassemblement d'une majorité minimale d'opinion favorable, il favorise la contestation autour de son nom, puis de son gouvernement, et peut-être même de son parti. En attendant, il poursuit sa politique consistant à profiter de son mandat présidentiel pour effectuer toutes les « réformes » qu'il souhaitait entreprendre, ou qu'il entreprend par la force des événements (l'argument du déficit budgétaire de l'État n'apparaît réellement qu'avec la crise de 2008-2009, et une politique de rigueur budgétaire qu'avec les difficultés de la Grèce, de l'Irlande, du Portugal, etc.). Concernant ces gouvernements, ou plutôt les différents « gouvernements Fillon », comme ils sont et seront appelés par les journalistes et les historiens de demain, on observe une évolution certaine depuis les premiers jours de la présidence de Nicolas Sarkozy jusqu'à aujourd'hui. Au lendemain du second tour des élections présidentielles le quinquennat s'ouvre sous le signe de « l'ouverture », intégrant centristes, socialistes et gens de diverses origines. Certes nous avons un président active, voire hyper-actif, mais certains membres du gouvernement s'illustrent aux postes qui leur ont été attribués (Borloo lors du Grenelle de l'environnement, etc.). Il n'a alors qu'un seul type d'influence, celle de la politique gouvernementale. Mais dès lors qu'il ne fait plus parler de lui dans les magazines people, se sont ses ministres qui portent atteinte à la légitimité de l'ensemble. Les comportements individuels se mêlent à des actualités complexes par leur ampleur. Au moment où la réforme des retraites engagée courant 2010, Éric Woerth est empêtré dans une affaire trafic d'influence, suspecté de profiter ses fonctions au ministère des finances et à la gestion des finances de l'UMP, pour favoriser des personnalités aisées à l'image de l'affaire qui a condamné l'avenir politique de l'ancien et défunt président Grévy. Plus tard, ces deux derniers mois et encore aujourd'hui (11 février 2011), une double affaire assombrit quelque peu un phénomène grave de conséquences. Des pays musulmans du Maghreb et du Proche-Orient sont bousculés dans des mouvements de masses, celles-ci luttant pour la liberté et la démocratie. Avec le départ de Bénali et l'effritement du pouvoir de Moubarak en Égypte, apparaissent aux yeux de l'opinion d'une part la politique de collaboration avec des gouvernements autoritaires, et d'autres part la connivence de personnalités politique, de membres du gouvernement avec des dictateurs et leurs proches. Ainsi, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, et François Fillon sont mis au pilori, peu de temps après Éric Woerth, alors que leur image respective à tous les trois était sinon bonne, du moins respectable et respectée, comparativement au président Sarkozy au moment où ces affaires ont fait la une des journaux. Leur politique ? Elle se résume à une pseudo-unité gouvernementale. Elle-même n'est en fait que le signe de la toute puissance de Nicolas Ier sur des terrains qu'il connaît et où sa fonction le rend automatiquement supérieur à ses interlocuteurs. Cet homme n'admet pas les divergences d'idée et d'action, il n'admet pas non plus d'être humilié de la façon qu'il l'entends. En effet, on a assisté à plusieurs « reprises en main du gouvernement » par le chef de l'État depuis son élection à ce poste en 2007, et il a été avéré que ses sorties en France étaient organisées jusqu'aux rassemblement d'une foule partisane, par les préfets, des fonctionnaires de l'Élysée et des conseillers issus de l'UMP ; le but de cette manœuvre est d'éviter les mouvements de contestation et de montrer une image positive de son action politique avec juste des partisans (qui rappelons-le ne représentent que le quart de l'électorat national). Si depuis les quelques déboires qu'il a eu dans la première au moins de son quinquennat, il a fait attention à ne plus choquer sur le plan de sa vie privée, il a néanmoins influencé ses ministres et autres membres du gouvernement, qui ont agit sans prendre en compte les réalités de tel ou tel pays, ou en se sentant au-dessus des lois et sous le couvert d'une autorité nationale (les financements illégaux de l'UMP, ex-RPR, devaient être connus de Chirac qui a user de moyens illégaux bien connus alors qu'il occupait les fonctions de maire de Paris. Si Nicolas Sarkozy a subi une certaine influence de la part de Sarkozy, il est complètement différent et a rendu certains hommes et femmes d'État incompétents, ou les a tout du moins décrédibilisés. MAM était parfaite à la défense, sous Chirac ! Woerth avait l'image d'un homme sein ; il s'est révélé pollué par le sarkozysme ! Fillon avait l'image du premier ministre plus ou moins réaliste et compétent ; il semble pêcher par orgueil en étant trop proche de certains chefs d'État qui ont été obligés de démissionner entre temps, par l'action des masses. Enfin, il ne faut pas oublier certaines personnalités des précédents gouvernements Fillon qui ont été salement remerciés (je pense principalement à Borloo, à Kouchner, etc.) ; et qui ont soit déjà souffert d'avoir accepté l'ouverture, soit souffrent de ne plus avoir de pouvoir d'influence sur la politique de l'État, soit sont contents de retrouver leur liberté. Bref ! Être ministre de Sarkozy est une souffrance totale, tout le temps que l'on y passe, et la dernière année risque fort d'être encore plus compliquée avec la préparation et le lancement de la campagne présidentielle, puis le suivi de la campagne elle-même. Encore que l'on peut penser (en tout cas c'est mon cas) que Sarko pensait se représenter dès son élection en 2007, puisque son parcours nous montre sa soif de pouvoir, et que s'il a limité a dix ans (soit deux mandats consécutifs) la présence d'un homme à la tête de notre pays, il ne souhaite que cela : avoir le pouvoir suprême et orienter la constitution de l'État vers le régime présidentiel (à l'image des États-Unis par exemple, ou d'un autre pays). Pour ma part, il me fait penser à Charles le Mauvais, d'où le titre de cet article, tout comme il rappelle d'une certaine façon Napoléon Ier par son autoritarisme ; rappelons que Charles le Mauvais se présentait comme un contre-pouvoir face tout d'abord à Jean II le Bon, roi de France de 1350 à 1364, puis à son fils aîné le dauphin Charles, régent pendant les années de captivité de son père ne Angleterre, puis roi de France sous le nom de Charles V de 1364 à 1380 ; il a tenté le complot (comme Sarkozy en soutenant Balladur), puis la lutte contre un pouvoir affaibli, mais néanmoins résolu à poursuivre une politique de centralisation et d'abaissement des pouvoirs de la noblesse. Enfin, si ces deux hommes sont différents dans leur personnalité respective et leur action politique, ils méritent tous deux le surnom de « Mauvais » pour leur politique générale en France, Sarkozy le méritant certainement bien plus que ce Charles vieux et mort depuis sept à huit siècles.

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