Ci-après la déclaration finale du dernier congrès de l'Alleanza Monarchica, à Piacenza (Plaisance) :
"Les monarchistes de Stella & Corona, avec le Groupe Indentité Européenne, ont décidé de mettre en oeuvre toute action utile tendant à remettre en cause ce Super-Etat européen de techno-bureaucrates, affairistes des divers groupes économiques de pression qui en imposent le culte omnipotent et la pensée unique. Les participants au congrès proposent le modèle de l'Etat traditionnel, prolongement des corps sociaux intermédiaires, des familles et des communautés locales. Ils visent une autre Europe des patries et des peuples, fondée sur l'héritage des siècles de foi chrétienne commune. Ils dénoncent un système à la dérive qui a imposé la monnaie unique, ruinant le travail et les espoirs des simples citoyens. Il s'agit d'un système caractérisé par une corruption digne du Bas-Empire romain et par une insécurité institutionnalisée qui crée de gros gains pour le petit nombre, et anéantit l'épargne du plus grand nombre, dans la perspective d'une république mondiale. Remettre en cause ce système conduit à dénoncer aussi l'oligarchie des parrains de la politique, encombrés de privilèges, qui a privé le peuple de la possibilité de choisir la classe politique en imposant les listes bloquées pour soutenir un pouvoir voulant devenir inamovible. Dans ces conditions, le centre-droit et la gauche centriste sont les deux faces de la même médaille."
Pour moi, ce communiqué fait suite à la rencontre avec de "gros bonnets"...
Enfin, puis-je dire "rencontre" ? Car si je les ai vus, eux n'ont vu en moi qu'une silhouette transparente...
Pensez : l'un est le patron de la filiale française d'un très gros et très sensible groupe étranger. Il fait partie des dirigeants d'entreprises qui ont le privilège de pouvoir demander aux motards de la gendarmerie de leur ouvrir la route;
l'autre vient de vendre 70 millions d'€ son entreprise (siège au Luxembourg, petit malin !) et possède en France un haras de 250 ha. Il envisage d'ailleurs de racheter un grand château bordelais, dont le nom est identique à son prénom. Pour le plaisir.
Ne sommes nous pas clairement dans ce milieu d'affairistes internationaux, oligarques privilégiés ignorant qu'ils le sont, aveugles aux "corps sociaux intermédiaires" et dont le terrain de jeu ne peut certainement pas se satisfaire des frontières hexagonales ?
Nous ne vivons clairement pas dans le même monde, encore que cette rencontre soit parfois possible : je me souviens d'avoir rencontré, il y a des années, Edmond de Rothschild, dont la fortune n'avait rien à envier à mes "gros bonnets". Le Baron, cependant, était un homme absolument charmant, doué d'empathie pour le monde environnant.