"Ah ! de mon temps, c'était mieux...
Et puis le manque de respect des jeunes générations...
Si ça continue comme ça..."
Non ! Rassurez-vous, je ne vais pas reprendre l'antienne du bon Français qui regrette toujours le bon vieux temps, époques dont nous avons oublié les difficultés tandis que nous sommes cernés par celles de la vie courante.
Pourtant, il est des faits que l'on est bien obligés d'observer, que nous en soyons plus heureux ou non : à la veille de la Révolution, la France était la première puissance mondiale. Aujourd'hui, qu'est-elle devenue ? grande puissance, à quel rang ? moyenne puissance ?
Le fait est que le Français éduqué par la république se dit qu'il déteste les rois, alors que j'ai du mal à voir l'influence de Louis XIV, Louis XVI ou Charles X sur les "35 heures", le "bouclier fiscal" ou la "réforme des retraites"...
Le fait est que le Français qui en veut aux rois des difficultés de sa vie, s'en veut à lui-même parce qu'il prend sa part de la culpabilité d'avoir fait tuer le roi, le Père du royaume.
Depuis cette période terrible, les Français ont sombré dans une atroce guerre civile (est-ce bien digne d'un peuple aussi évolué que le nôtre ?), puis n'ont pas cessé de se combattre, de clan à clan, ou de faire face à la puissance militaire des pays voisins, la Grande Bretagne et surtout l'Allemagne, 3 fois de suite.
Et la France n'a pas su se sortir seule du désastre. Il lui a fallu l'appui d'énormes forces "alliées" : cette situation de totale dépendance ne s'était jamais produite auparavant.
Puis elle a perdu son empire, personne n'étant disposé à l'aider dans cette conjecture.
Et désormais, elle se fond dans l'Europe, plus encore, dans la mondialisation, laquelle est conduite par les énormes pouvoirs financiers internationaux. Quelle gloire !
La raison de tout ce gâchis ? Croyez vous qu'il y ait moins de dirigeants potentiellement géniaux d'une époque à l'autre ? Si, parcourant les siècles de notre Histoire, nous comptons des centaines de noms extraordinaires, liste à la suite de laquelle nous n'ajouterions aucun des noms de nos contemporains, ce n'est probablement pas que leur valeur soit moindre.
C'est que les circonstances sont différentes. C'est que les institutions sont différentes, et que les nôtres n'entraînent aucun sursaut d'héroïsme, aucun sursaut de courage, aucune volonté à long terme, aucune véritable responsabilité.
Dans ce cas, la France retombée en enfance n'a d'autre choix que de faire prendre les décisions qui la concernent par plus responsables qu'elle, à savoir les Nations dans le choeur desquelles elle n'émettra qu'une petite voix timide.
Quelle incroyable vérité : "Les Rois ont fait la France, elle se défait sans Roi"