Reuters
"Quatre ans après la victoire du "non" au référendum du 29 mai 2005 sur la Constitution européenne, les tenants d'une "autre Europe" ont battu le rappel vendredi dans l'espoir de rallier une partie des électeurs tentés par l'abstention.
LES "NONISTES" MONTENT EN PREMIÈRE LIGNE AVANT LES EUROPÉENNES
Des souverainistes Philippe de Villiers et Nicolas Dupont-Aignan au NPA d'Olivier Besancenot, en passant par le Front national, les "nonistes" veulent croire que les 54,67% de Français qui ont dit "non" au traité constitutionnel européen s'exprimeront à nouveau dans les urnes le 7 juin, même si le clivage entre pro et antieuropéens s'est estompé en France."
Nonistes ! Quel charabia... Toujours ce besoin de mettre des étiquettes, et si possibles vilaines si l'idée qu'elles représentent ne correspond pas à la vôtre.
Or donc, nous avons fait savoir en 2005 que nous n'acceptions pas la constitution européenne. Et nous aurions volontiers repoussé le traité de Lisbonne, si on nous avait demandé notre avis. Sommes-nous des "nonistes" ?
Non.
Les partis et hommes politiques qui nous ont soumis ces textes sont bien orgueilleux, à mon humble avis, de penser qu'ils détiennent la vérité à eux seuls, et que parce-qu'ils ont rédigé un long devoir celui-ci doive être adopté dans sa totalité.
Le document est important, mais il comporte des clauses inacceptables : il convenait donc de le refuser, afin de négocier des clauses acceptables, et pas de l'accepter, en acceptant de ce fait l'inacceptable !
Mais prétendre que cela revient à dire non à l'Europe est une ineptie. L'Europe est notre espace naturel. L'Histoire de la France, passée, présente et à venir, est obligatoirement, géographiquement, culturellement, économiquement, liée à l'Histoire de l'Europe.
Face à la mondialisation à outrance que nous imposent les gouvernements et les grands trusts internationaux, l'Europe est une chance, et l'Europe doit être forte.
Pour nous, une Europe forte doir vivre dans une certaine continuité de la façon dont elle s'est formée, à travers des nations souveraines. Pour eux, elle doit devenir une grande multinationale, capable de générer plus de richesses par des économies d'échelle.
Ce qui ressort clairement, c'est d'un côté la recherche du bien commun, la recherche par les souverains du bien de leurs peuples, et de l'autre la recherche par des oligarques d'une richesse toujours plus momumentale, dont on veut bien nous dire qu'elle retomberait en pluie sur les peuples -encore faut-il y croire- mais ce qui est sûr c'est que ceux-ci seront depuis longtemps passés par la case régime.
Loin de rejeter l'Europe, nous ne sommes pas des "nonistes", bien au contraire nous proposons aux peuples d'Europe une organisation de nations souveraines, guidées par des monarques, cette organisation qui a fait l'Europe jusqu'à ce qu'elle soit abattue par les révolutions et qu'elle laisse la place à ce XXème siècle assassin.