Lire cet article sur le blogue de Sandrine, en Alsace :
http://allianceroyale.skyrock.com/
le nouveau bulletin de l'Alliance Royale vient de sortir
L’Alliance Royale est une formation politique fondée en 2001 et regroupant des "citoyens" (habitants de la Cité) convaincus qu’il est temps de reposer la question des institutions dans le débat politique français. L’Alliance Royale a non seulement pour ambition de faire redécouvrir la monarchie à nos compatriotes, mais également d’inviter la France à préparer son avenir dans ses institutions.
"D'azur à la fleur de lys d'or et à la nef antique d'argent, au chef d'argent chargé d'une fasce ondée d'azur", ainsi se décrit le blason des Hauts-de-Seine créé par Georges Weill.
"Blason Royal du Pays d'Aunis"
Saillies Nous sommes tous des « Irlandais » ! par Portemont | |
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La solution ne viendra pas d’en haut, mais d’en bas. Ce n’est pas que les peuples soient plus intelligents que les élites. Il y a tout autant d’aveuglements parmi les électeurs que les élus mais le fait est que les gouvernements de l’Union ne sont pas en position de la sortir de sa crise alors que les citoyens, eux, le pourraient.
Europe politique ou grand marché, Europe puissance, acteur de la scène internationale, ou zone de libre-échange régie par un droit commun, les 27 gouvernements sont trop divisés sur la finalité même de l’unification européenne pour pouvoir redéfinir ses objectifs et en refaire un projet compréhensible. Faute d’une ambition commune, ils ne peuvent pas substituer une clarté mobilisatrice à l’obscurité d’aujourd’hui, à cette confusion qui est la première cause de la défiance populaire dont souffre, logiquement, une Union dont les buts ne sont pas définis.
Cela fait déjà beaucoup mais ce n’est pas tout. Les gouvernements ne pourront pas non plus répondre à ce rejet en apportant des réponses communes, rapides et concrètes, aux problèmes quotidiens des citoyens européens. Nicolas Sarkozy a eu raison de souligner ce manque après le non des Irlandais mais, pour prendre une décision européenne, il faut voter. Il faut le faire à 27 et à l’unanimité, sur presque tous les sujets, car cette règle reste en vigueur maintenant que l’échec des deux derniers projets de traité institutionnel bloque l’extension prévue des procédures de vote à la majorité qualifiée. C’est un paradoxe mais, avec ces non successifs, les gouvernements demeurent condamnés à ce qui fait tant détester «Bruxelles» - à ces interminables marchandages dans lesquels ils doivent compter non seulement avec leurs accords passés, inscrits dans une montagne de traités incontournables, mais également avec leurs options politiques fondamentales et la diversité de leurs coalitions parlementaires.
Les gouvernements ne peuvent pas échapper, et pour longtemps peut-être, aux négociations à huis clos et aux compromis byzantins qui susciteront encore bien des non. La voie d’eau va grossir. L’Union européenne prend des allures de Titanic. Il faut sortir, d’urgence, de ce cercle vicieux et le seul moyen d’y parvenir est que les citoyens européens tranchent entre les projets en lice - Europe puissance ou Europe marché - envoient à Strasbourg, au Parlement européen, des majorités claires, élues sur la base de programmes pour l’Europe.
Si l’on ne veut pas laisser l’Union se déliter, il faut reprendre les choses à la base, former un échiquier politique européen sans lequel il n’y aura pas de démocratie européenne, ni débat politique sur l’Europe ni possibilité pour ses citoyens d’avoir prise sur ses choix, de s’y intéresser, d’y croire et non plus de la rejeter comme une machine à les priver de leur pouvoir.
Ce n’est nullement impossible. Imaginons que les courants politiques existant dans chacun des Etats s’unissent en partis paneuropéens - social-démocrate, démocrate chrétien, Vert, libéral, altermondialiste ; que ces partis paneuropéens soumettent leurs propositions aux électeurs européens ; qu’ils leur disent ce qu’ils voudraient faire de l’Union sur sa scène intérieure comme sur la scène internationale et que chacun d’entre eux ait une tête de liste, un leader commun qui l’incarne dans les 27 pays. Imaginons-le car ce serait parfaitement possible. Rien ne l’interdit dans le cadre des institutions actuelles, ni celles des nations ni celles de l’Europe. Ce ne serait qu’une question de volonté des forces politiques et l’on verrait alors les citoyens européens voter, et non plus s’abstenir, aux élections européennes car leur enjeu deviendrait aussi capital qu’évident.
En donnant la majorité à l’un ou une coalition de ces partis, les Européens choisiraient du même coup, comme dans toute démocratie parlementaire, la force qui constituerait l’exécutif européen puisque les membres et le président de la Commission doivent obtenir l’investiture du Parlement. Autant les gouvernements nationaux sont impuissants à sortir l’Europe de sa crise, autant les citoyens le pourraient mais il y a une condition à cela.
Cela ne pourra se faire que s’il y a une offre politique européenne, que si les partis nationaux deviennent européens. C’est leur responsabilité historique, celle de leurs dirigeants comme des militants qui les élisent, celle des associations, des syndicats, des journaux, de toutes les forces qui concourent à la démocratie. Ou bien nous nous résignons à ce que nos gouvernements ne puissent pas faire l’Europe, ou bien nous la faisons, par nos votes.
Bernard Guetta est membre du Conseil de surveillance de Libération.
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Article de notre président, Yves-Marie Adeline, sur son blogue :
"Jamais, dans toute l’histoire de France, un tribunal n’a annulé un mariage au motif que l’épouse n’était pas vierge. Pour la simple raison que le christianisme ne permet pas cette aberration. Certes, préserver sa virginité avant le mariage est une vertu très importante (aussi importante chez l’homme que chez la femme, d’ailleurs!) mais c’est une vertu privée, intime, comme d’aller à la messe le dimanche; à distinguer des vertus publiques comme celles de respecter la vie d’autrui, ou celle de respecter son bien, etc. Une personne n’a pas à rendre compte aux hommes, mais seulement à Dieu, de sa pratique ou non-pratique des vertus privées.
Chez d’autres peuples, islamiques ou non d’ailleurs, la question de la virginité est une question sociale, publique, au point qu’au soir des noces on exhibe un drap maculé du sang virginal de l’épouse, parce que la femme seule garantit l’identité de la filiation, donc plus généralement l’identité même du corps social. C’est pourquoi il arrive qu’on la maintienne recluse, qu’on la dérobe aux regards d’autrui, voire qu’on la mutile intimement, pour éviter qu’en succombant à la tentation de la chair, elle ne brouille l’identité, l’intégrité de la filiation. On est ici bien loin de notre civilisation, mais il faut comprendre comment cela existe.
Certains se demandent si, avec l’émigration musulmane de masse, la justice n’est pas en train de s’islamiser, quand on voit que ce jugement est contemporain d’un autre jugement, condamnant Brigitte Bardot à 15.000 euros d’amende pour “incitation à la haine des Musulmans”… Des condamnations françaises donc, qui ne contrastent pas vraiment avec un jugement condamnant au même moment, en Algérie, des convertis chrétiens pour prosélytisme du christanisme.
En fait, il y a une différence: il n’existe pas à proprement parler de “Droit” musulman, tel que l’ont imaginé les Romains, puisqu’en terre d’islam il n’y a pas de différence entre sphère privée et sphère publique. En principe, la France est héritière de la conception occidentale du Droit. Mais le problème vient de ce que notre magistrature est sinistrée: intellectuellement d’abord, quand on voit le manque d’enseignements fondamentaux à l’Ecole nationale de la Magistrature; moralement ensuite, car les juges suivent la pente générale de notre société en perte de valeurs.
C’est ainsi qu’on peut s’expliquer le chaos judiciaire français: des gens qui ont prié pacifiquement contre l’avortement ont été condamnés à de lourdes peines, parfois à la prison comme le Dr Dor, et une femme voit son mariage annulé parce qu’elle n’est pas arrivée vierge à son mariage.
Et le plus extraordinaire est que cette dernière manifestation de notre décadence judiciaire ne provoque pas le tollé universel qu’on serait en droit d’attendre.
Certes, la nature ayant horreur du vide, c’est de cette façon que des règles islamiques strictes, structurantes pour l’esprit, ont pu s’insinuer dans l’esprit vide d’une cour judiciaire française, puisque la place était à prendre.
Jamais, donc, on n’aurait cru voir une chose pareille, parce qu’on croit toujours qu’on ne peut plus descendre plus bas, mais c’est faux: l’abîme est insondable, le pire-encore est toujours possible."
Il y a d'ailleurs une autre dimension dans cette affaire. Le Droit français veut qu'une décision de justice ne se commente pas. Dans le cas présent, on en est loin... Que le Parquet fasse appel, que la décision soit cassée, ou non, ce sera le libre cours de la justice.
Mais là, cette histoire est portée sur la place publique. La rue, le comptoir de bistrot, internet... Imaginez cet homme et cette femme : mariés, pas mariés, mariés ? Réputation perdue, au regard de leur culture. Quel linge sale.
C'est bien d'une décadence qu'il s'agit, puisque nous n'osons même plus nous référer à des règles créées par nous dans notre pays.
ChP