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le nouveau bulletin de l'Alliance Royale vient de sortir

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Alliance Hauts-de-Seine

L’Alliance Royale est une formation politique fondée en 2001 et regroupant des "citoyens" (habitants de la Cité) convaincus  qu’il est temps de reposer la question des institutions dans le débat politique français. L’Alliance Royale a non seulement pour ambition de faire redécouvrir la monarchie à nos compatriotes, mais également d’inviter la France à préparer son avenir dans ses institutions.

  blasong2.jpg"D'azur à la fleur de lys d'or et à la nef antique d'argent, au chef d'argent chargé d'une fasce ondée d'azur", ainsi se décrit le blason des Hauts-de-Seine créé par Georges Weill.


    "Blason Royal du Pays d'Aunis"

8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 16:02

 

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SOIREE-DEBAT

Mardi 11 janvier 2011

avec M. Antoine ASSAF, professeur d'université, qui présente son ouvrage sur

"LES CHRETIENS D'ORIENT"

19h00 : messe dans la chapelle, célébrée par le Père Guillaume de Tanouarn

20h00 : La soirée commencera par une courte présentation de l'Alliance Royale.

Elle se poursuivra par la conférence de M. Antoine ASSAF, suivie d'un débat

Enfin, vers 21h30, nous pourrons continuer la discussion dans un petit restaurant du quartier.

Lieu: 104 rue de Vaugirard, PARIS 6ème

Métro St Placide – Renseignements 06 66 42 72 05

Participation aux frais : 2 euros

ALLIANCE ROYALE, 17, rue des Acacias 75017 Paris, www.allianceroyale.fr

 

 

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 10:21

http://www.canardpc.com/img/news/29504/europe_42064_5836.png

Les royalistes sont-ils contre l’Europe ?

 

Quelle drôle d’idée !

 

Depuis la chute de l’empire romain, les européens, très choqués par l’effondrement subit de leur civilisation, ont gardés en mémoire la nostalgie et le mythe de cet « âge d’or » et tenteront plusieurs fois de le ressusciter.

 

Le premier qui parvient à l’accomplissement de ce désir commun est Charlemagne, roi des Francs, en recréant un empire « européen » à son profit. Ainsi, c’est un roi français qui crée la première entité politique unifiée regroupant l’ensemble des états de l’Europe de l’ouest et du centre. Par la suite, les différents états d’Europe de l’ouest et du centre seront issus de redécoupages internes de l’empire de Charlemagne, c'est-à-dire d’une sorte de grande France.

 

Cependant, la grande Bretagne n’a jamais fait partie de cet empire et certains états comme les royaumes de France ou d’Espagne (par exemple), acquièrent progressivement une totale autonomie vis-à-vis de l’empire. Ceci va conduire à sa réduction géographique pour ne plus consister à terme qu’en la zone germanique.

 

L’Europe n’est cependant pas un simple puzzle d’états indépendants. Il y existe une culture commune, l’architecture, la peinture, la sculpture, etc., n’y ont pas de frontières. L’unité est  renforcée par une religion commune. L’Europe est chrétienne sans tenir compte des frontières politiques. L’autorité du Pape s’étend à toute l’Europe, les ordres religieux et monastiques sont internationaux. Certains ordres de chevalerie le sont aussi. Les individus (exemple des pèlerins, des artistes, etc.) se déplacent aussi dans l’espace européen. Enfin, il arrive quelquefois que les européens s’unissent militairement, cela s’est vu lors des croisades.

 

En 1464, le roi de Bohème, Georges de Podiebrady, propose aux autres souverains européens la création d’une « Confédération des rois et princes chrétiens ». Cela est motivé par la menace turque. En effet, ceux-ci viennent de s’emparer de Constantinople et risquent d’envahir l’Europe. Ce projet est très élaboré et propose la création d’institutions européennes modernes (assemblée, cours de justice, budget, assistance militaire … ). Malheureusement, ce roi, adepte du théologien excommunié Jan Hus, était en mauvais termes avec le Pape, il est lui aussi excommunié. Les autres souverains sont frileux vis-à-vis du projet et craignent, de plus, de mécontenter le Pape. Le projet du roi de Bohème ne verra donc jamais le jour.

 

A l’époque de Charles Quint, l’empire semble se ré-étendre, mais ce n’est que pour un temps. Si les candidatures à l’empire des rois français, François Ier et Louis XIV, avaient abouti, qui sait si l’Europe de l’ouest n’aurait-elle pas été de nouveau unifiée ?

 

Finalement, c’est du fait des guerres impliquant tous les états européens que ceux-ci apprennent à discuter ensemble autour d’une table. Ils établissent des conventions communes et reconnaissent le principe de souveraineté des états (exemple du traité de Westphalie 1648).

 

Les philosophes et intellectuels écrivent sur des projets d’union européenne sans que cela n’aboutisse à des projets concrets mais l’idée circule. En 1526, l’humaniste Luis Vives, à l’imitation du roi Georges de Bohème, encourage l’union des royaumes d’Europe contre les attaques turques. Au début du XVIIIème siècle, l’abbé de Saint-Pierre propose une union des états de l’Europe pour mettre fin aux guerres. Ses idées sont reprisent par Rousseau.

 

Ce sont en réalité les penseurs révolutionnaires qui vont opposer l’idée de construction européenne avec le principe de la royauté. Ils préconisent une Europe des peuples en révolution contre leurs souverains. En 1795, Emmanuel Kant propose une union des peuples et non des états, pour former « une fédération d’états libres » : « Ce serait là une « Fédération » de peuples, et non pas un seul et même État, l'idée d'État supposant le rapport d'un souverain au peuple, d'un supérieur à son inférieur. Or plusieurs peuples réunis en un même État ne formeraient plus qu'un seul peuple, ce qui contredit la supposition, vu qu'il s'agit ici des droits réciproques des peuples, en tant qu'ils composent une multitude d'États différents qui ne doivent pas se confondre en un seul. » (Essai sur la paix perpétuelle)

 

Il faut attendre Napoléon Ier, encore un souverain français, pour refonder une entité politique européenne unifiée. Malheureusement, ce personnage, issu de la république française, était certes un génie militaire, mais n’avait pas le sens de la mesure. Son empire est fondé par la domination des peuples et non sur leur adhésion, par la force et la mort et non par un esprit de fraternité. Aussi cette tentative d’unification sous l’autorité de l’empereur des Français ne durera que quelques années.

 

A la fin du XIXème siècle, l’idée d’une unité européenne revient dans les esprits. Victor Hugo, qui à l’origine était royaliste, écrit : « (…) Et on entendra la France crier : C'est mon tour ! Allemagne, me voilà ! Suis-je ton ennemie ? Non ! Je suis ta sœur. Je t'ai tout repris, et je te rends tout, à une condition : c'est que nous ne ferons plus qu'un seul peuple, qu'une seule famille, qu'une seule république. Je vais démolir mes forteresses, tu vas démolir les tiennes. Ma vengeance, c'est la fraternité ! Plus de frontières ! Le Rhin à tous. Soyons la même République, soyons les États-Unis d'Europe, soyons la fédération continentale, soyons la liberté européenne, soyons la paix universelle ! » (Discours du 1er mars 1871 à l'Assemblée nationale)

 

L’idée européenne est relayée par Aristide Briand, mais toujours sans succès. Entre les deux guerres, les marxistes préconisent la création des « Etats-Unis socialistes d’Europe ».

 

Au XXème siècle, c’est Adolphe Hitler, l’homme fort de la toute jeune république allemande, qui rêve lui aussi  d’une grande Europe unie ; cette fois sous l’autorité du dictateur allemand. Ce dernier reproduira à peu prêt les mêmes erreurs que Napoléon en y ajoutant une idéologie abominable. Son projet n’aboutira jamais.

 

Les grandes figures historiques qui ont effectivement mis en place les entités politiques européennes citées ci-avant avaient bien à l’esprit le souvenir de l’empire romain disparu puisqu’ils en arboraient tous les emblèmes.

 

Quant à notre Europe actuelle, quelle en est l’origine ?

 

Nos hommes politiques, ainsi que la littérature générale ne parlent que du traité de Rome (1957). Pourtant, ce n’est pas l’origine exacte de cette nouvelle Europe. Ce n’est que le démarrage de l’aventure européenne pour la république française et quelques autres états. En réalité, avant le traité de Rome, une autre union d’états européens a vu le jour et a constitué le noyau de départ de la construction européenne actuelle.

 

Dès 1921, le royaume de Belgique signe avec le Grand-duché de Luxembourg un traité d’union économique. En 1944, en pleine guerre, ces deux monarchies sont rejointes dans leur expérience par le royaume des Pays-Bas pour le projet d’une nouvelle union plus avancée. Les autorités en exil de ces trois monarchies signent la création du Bénélux instituant la libre circulation des personnes, des biens et des services. Ce traité entre en application le 1er janvier 1948.

 

Ainsi voit-on dans les faits et dans l’histoire réelle (non pas celle que l’on nous annonce) que ce sont des monarchies qui sont à l’origine de la première union moderne et pacifique d’états européens.

 

En 1946, Winston Churchill, premier ministre du royaume de Grande-Bretagne (encore une monarchie), déclare à Zurich : « Il existe un remède qui, s'il était généralement et spontanément adopté par la grande majorité des peuples dans de nombreux pays pourrait, comme par miracle, rendre l'Europe aussi libre et heureuse que la Suisse de nos jours. (…) Nous devons construire une sorte d'États-Unis d'Europe. (…) La première étape consiste à former un Conseil de l'Europe. Et de ce travail urgent, la France et l'Allemagne doivent ensemble prendre la direction. (…) Je vous dis donc : « Debout, l'Europe ! » »

 

Sous l’impulsion de Robert Schuman et de Jean Monnet, les trois républiques de France, d’Allemagne et d’Italie, et les trois monarchies du Bénélux préparent la naissance de « la Communauté européenne du charbon et de l’acier ». Le traité de Paris entérine la création du CECA en 1951. 

 

Ensuite, Jean Monnet lance le projet de « la Communauté Européenne de Défense » (CED). Les deux républiques des USA et d’Allemagne travaillent à une réduction considérable du projet.  A l’inverse, les monarchies de Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg y adhèrent, ainsi que, finalement, la république fédérale d’Allemagne (après la réduction). Les deux républiques de France et d’Italie tergiversent. En 1954, après avoir grandement retardé le projet, la république française cause l’échec de l’Europe de la défense par un vote de désaveu à l’assemblée nationale ! (M. Pierre Mendès-France - radical socialiste - était pourtant au pouvoir)

 

C’est finalement en 1957 qu’est signé le traité de Rome entre les six pays déjà impliqués dans la construction européenne dont les trois monarchies du Bénélux. Ce traité qui a pour but de créer un marché commun, institue « la Communauté économique Européenne » (CEE).

 

Par la suite, le général de Gaulle, président de la république française, aura une attitude très réservée vis-à-vis de la construction européenne. Il souhaite préserver les intérêts de la France. Cependant, il participe activement à la réconciliation franco-allemande qui est formalisée par le traité de l’Elysée, en 1963.

 

La suite de l’histoire est mieux connue et la CEE compte, depuis 2007, 27 états membres.

 

Par Rodolphe Huguet

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 21:46

 

 

 Un article de Rodolphe Huguet

 

 

Au fait, ça vient d’où la retraite ?

 

La retraite est actuellement un sujet de préoccupation important et les réformes qui prévoient d’en modifier les modalités mettent la France en effervescence. On ne pourra que constater une fois de plus le dysfonctionnement des institutions républicaines. Un gouvernement (pour ne pas dire un président) tout puissant, tirant sa légitimité de l’élection au suffrage universel, impose ses décisions au peuple français qui ne les accepte pas. Avec ce système institutionnel sans contre pouvoir effectif et sans aucune entité au dessus des gouvernants élus, c’est la porte ouverte à tous les excès. Aucune concertation ni négociation n’est obligatoire avec les personnes concernées ou leurs représentants professionnels puisque les élus du peuples sont au dessus de tout. C’est légal, mais voilà le résultat !

 

Puisqu’il est question d’une régression sociale du système des retraites interrogeons-nous donc sur les origines du principe de la retraite.

 

Au Moyen-âge, il n’existe pas de système de retraite étatique ou institutionnel. Le principe de solidarité intergénérationnelle fonctionne au sens propre et au premier degré dans les familles ou les communautés. Des formes d’entraides volontaires existent, notamment dans les corporations professionnelles ou grâce à des sociétés de secours mutuel. La charité, publique ou privée, intervient de façon variable selon les époques et les circonstances, au bénéfice des indigents, qu’ils soient démunis de moyens de subsistances ou privés de travail. Par exemple, en 1544, le roi François Ier crée le Grand Bureau des Pauvres de Paris. Les anciens se rendent également utiles par de menus travaux artisanaux.

 

Le premier système instituant une pension de « retraite » a été créé par  … par qui ? Est-ce Jean Jaurès, Léon Blum … ?  Et non, c’est raté, c’est par … le roi Louis XIV !!! 

 

En effet, c’est en 1673 et au bénéfice des marins de la Royale. Le système de Louis XIV met en œuvre un fonds de retraite des marins financé par une cotisation prélevée sur la solde des officiers (source : Attac). Ce même roi, a aussi été interpelé par le sort des vieux soldats qui après avoir servi la France, se retrouvaient en triste situation quand ils n’étaient plus aptes aux champs de bataille. Louis XIV fait construire le prestigieux hôtel des invalides qui comme son nom l’indique permet aux anciens militaires d’être nourris, logés, blanchis aux frais de l’Etat dans des conditions satisfaisantes. Certains emplois sont aussi réservés aux militaires invalides qui peuvent encore travailler ; par exemple, on les emploie pour garder les prisonniers de guerre … En 1680, Louis XIV crée aussi les « Bureaux de Charité » correspondant aux actuels bureaux d’aide sociale (source : Attac).

 

Louis XV institue en 1768 un système de retraite pour les employés de la Ferme générale (administration des impôts).

 

En résumé, sous l’ancien régime, la retraite est assurée généralement par la solidarité commune. Néanmoins, l’Etat, comme employeur, assume la retraite d’une partie de ses employés et de ce fait montre le bon exemple. Aucune loi n’oblige d’autres employeurs ou institutions à assurer une retraites à tous les travailleurs. Chacun est libre de faire comme il l’entend, c’est au travailleur de s’en inquiéter, mais il n’y a ni intervention ni garantie de la part de l’Etat. En fait, personne ne pensait que l’Etat aurait dû payer une retraite à des employés qui ne travaillaient pas pour lui.

 

En 1790, dans le mouvement des réformes, se crée une caisse de retraite des fonctionnaires de l’Etat. Le système appliqué est l’épargne individuelle. La mutualité reprend aussi le principe des anciennes corporations. On notera que la Révolution n’apporte aucune mesure nouvelle pour les travailleurs du secteur privé.

 

En 1804, des ouvriers du secteur privé mettent en place une caisse de secours mutuel.

 

En 1831, le roi Louis-Philippe Ier institue la caisse de retraite des militaires.

 

La mutation de la société due à la révolution industrielle modifie considérablement le mode de vie. Avec l’exode rural, de nombreuses personnes vont dans les villes. L’ancienne solidarité intergénérationnelle n’est plus assurée.

 

En 1853, sous le règne de l’empereur Napoléon III, une grande réforme touche l’organisation des retraites des fonctionnaires de l’Etat. Le système devient celui de la répartition, l’âge de la retraite est fixé à 60 ans et 55 ans pour les travaux pénibles (source : Attac).

Pendant ce temps, Bismarck, chancelier de l’empereur d’Allemagne, crée, en 1883, un système général d’assurance obligatoire par répartition, partiellement géré par les partenaires sociaux. Pendant longtemps, il sera, de loin, le plus avancé.

En France, des caisses de retraites se mettent en place progressivement secteur par secteur ; caisse obligatoire des mineurs en 1894, des travailleurs des arsenaux et de l’armement en 1897, des cheminots en 1909 …

 

En 1910, sont créées « les retraites ouvrières et paysannes » ; par la loi ROP. L’adhésion est obligatoire mais tous les Français ne sont pas concernés par ce système et aucune contrainte ne peut être appliquée aux personnes qui ne payent pas leur cotisation. Elle ne s’applique qu’aux salariés du secteur privé et il faut gagner moins de 3000 francs. Le principe est la retraite par capitalisation. Ce système présentera de nombreux dysfonctionnements.

 

Il faut attendre 1930 pour que soient créées les assurances sociales obligatoires pour les salariés de l’industrie et du commerce. Il s’agit d’un système général pour les salariés du secteur privé. En effet, après la première guerre mondiale et l’intégration de l’Alsace-Moselle, comment gérer le système des retraites ? Ces contrées bénéficiaient du régime impérial allemand de Bismarck ; doit-on le supprimer ou l’étendre à toute la France. A cette époque la république française est l’un des pays les plus attardé d’Europe en matière de retraite. Un système généralisé et obligatoire par capitalisation est donc mis en place.

En 1941, le maréchal Pétain réforme le système des retraites. Il crée l’Allocation aux vieux travailleurs salariés obligatoire. La grande innovation est de baser entièrement ce nouveau système sur la répartition. Du fait de la guerre, la situation financière de l’Etat est très mauvaise. L’idée de créer un système où les cotisations payent les pensions permet de récupérer immédiatement les importantes sommes d’argent du capital des retraites accumulé ; mais pour l’avenir ?… Il est donc amusant de constater que le principe unique par répartition tant vanté par nos syndicalistes est l’œuvre du maréchal Pétain !

Finalement, en 1944, les autorités françaises préparent la libération, et conçoivent un nouveau système de retraite inspiré de celui de l’allemand Bismarck (!?) et de celui de Beveridge appliqué par Churchill en Grande-Bretagne. L’objectif était de créer un système unique pour tous les Français. Mais finalement, les systèmes déjà existant pour les fonctionnaires de l’Etat et les régimes spéciaux sont restés en place. D’autre part, les travailleurs non salariés ne peuvent être gérés comme les salariés. Il y a donc coexistence de plusieurs régimes de retraite différents. A priori, on applique le nouveau système aux Français pour lesquels il constitue un avantage, on ne pénalise pas les autres et on traite à part les non salariés. Ce nouveau système est appliqué en France à partir de 1945.

Voilà comment est arrivée la retraite !

 

Petites anecdotes :

- En 1956, le république française crée la vignette automobile sensée apporter des fonds pour améliorer la situation des retraités les plus pauvres. La république percevra cette taxe de plus en plus lucrative, durant plus de 40 ans, sans que jamais les retraités n’en bénéficient.

- En 1962, Pierre Laroque, considéré comme le « père fondateur » de la Sécurité sociale de 1945, publie un rapport concluant à un grave danger encouru par les régimes de retraite, en raison de l’évolution démographique de la France. Malheureusement, il ne sera tenu aucun compte de son analyse ! D’autres experts se sont d’ailleurs manifestés après lui. Il semble qu’aucune solution efficace n’ait été trouvée. Depuis 1962 ! Soit près de 50 ans, on ne peut donc rejeter toute la responsabilité sur le seul président Mitterrand comme certains se plaisent à le faire.

 

En résumé : On notera avec intérêt que l’invention du principe de la retraite en France est dû au roi Louis XIV. Le système général obligatoire pour tous que nous connaissons ne date que de 1945, mais les fonctionnaires de l’Etat bénéficient depuis beaucoup plus longtemps d’un système de retraite. Le régime général adopté par la république française a été inspiré de ceux de l’empire d’Allemagne et du royaume de Grande-Bretagne. Enfin, le système par répartition, comme le système par capitalisation, présente des inconvénients. Ils sont différents pour l’un et pour l’autre. Depuis fort longtemps cela est connu mais aucune  solution équitable valable à long terme n’a été trouvée. Faudra-t-il encore s’inspirer d’une monarchie pour sortir de l’impasse ?

 

 

RH, le 18 octobre 2010

 

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 14:18

Consulter le compte-rendu de la conférence sur le blogue de l'Alsace :

http://allianceroyale.skyrock.com/2939782367-Denis-Tillinac-a-Colmar.html

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 16:56

La tête d'Henri IV a disparu ! L'affaire remonte à 1793 mais revient dans l'actualité à l'occasion des journées du patrimoine


Vendredi soir à la tour Saint-Nicolas de La Rochelle, Rodolphe Huguet donnera, à l'occasion des journées du patrimoine,  une conférence sur le mystère de la tête d'Henri IV. Après son assassinat le 14 mai 1610, le roi fut enseveli à la basilique Saint-Denis. Mais en 1793 sa sépulture fut profanée et la dépouille décapitée. On retrouva la tête en 1919 dans une vente aux enchères à la galerie Drouot de Paris. Elle fut acquise pour 3 francs par un antiquaire normand. Après sa mort en 1947, on perdit la trace de ce crâne royal qui est toujours recherché...

 

Journal Sud-Ouest

 

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Rodolphe Huguet est, au sein de la délégation du Poitou, responsable du secteur de La Rochelle pour l'Alliance Royale

 

Le compte-rendu de Sud-Ouest :

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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 21:44

Journal Sud-Ouest

Petite incursion dans l'histoire rochelaise, à l'époque où Jeanne d'Albret répandit la fièvre intellectuelle.

http://www.sudouest.fr/images/2010/09/13/183260_14210197_460x306.jpg

Ci-dessus : signature du roi Henri IV

 

« La vie intellectuelle à La Rochelle, de Henri de Navarre à Henri IV », au 2e étage de la médiathèque Michel-Crépeau. Jusqu'au 18 septembre, aux heures d'ouverture de la médiathèque.

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 09:04

Les prénoms sont depuis que la mercatique existe, un outil précieux dans la préparation des campagnes commerciales.

 

En effet, les prénoms "datent" les personnes qui les portent : elle, lui, vous et moi.

 

Ainsi en est-il des Denise, Suzanne, André (etc...), reflétant une génération vieillissante.

 

Des Kevin, Samantha, Mégane (etc...), portés par les plus jeunes;

 

Où ont disparu les Berthe, Amable, Thérèse ou Marguerite ?

 

*

 

Il en est qui traversent le temps : Philippe, Louis, Charles, Jean, François, Henri...

 

Les prénoms de nos rois de France... est-ce un hasard ?

 

Et Pierre, le prénom de l'apôtre que Jésus a placé à la tête de l'Eglise.

 

*

Ces prénoms sont immortels.

 

Ce qui ne retire rien à la beauté des autres prénoms; mais qui est un repère de plus du respect inconscient (et souvent conscient) que les Français ont de leurs racines historiques.

 


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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 09:49

J'étais ces derniers jours absent pour raison professionnelle lors de l'intervention devant un auditoire royaliste d'une personnalité politique, laquelle intervention n'était au demeurant pas annoncée.

 

Surpris, j'ai donc le lendemain pris connaissance de cette intervention, écouté avec intérêt les réactions des spectateurs et, au fil de la journée, j'ai pu rassembler ces différentes réactions, les impressions qu'elles véhiculaient, avec mon propre sentiment de ce que devrait être la politique et, malheureusement trop souvent, de ce que sont ses travers.

 

Ainsi cette personnalité, a tenu l'une des plus hautes fonctions d'un parti républicain, l'a quitté après y avoir acquis une très forte expérience, dont il a voulu faire profiter ses auditeurs.

 

Souvenez-vous, il y a peu, Georges Frêche, avec sa faconde toute méditerranéenne : le discours est entraînant, plein d'humour, riche d'expérience. La technique de communication est éprouvée, ménageant des périodes intenses, des périodes drôles, des périodes pour reprendre son souffle. Parfois, lorsque cela va trop loin, se glisse une blague raciste... ce n'est pas grave, c'est de l'humour... on peut rire de tout, même des pires catastrophes, on peut tout dire avec l'humour...

 

Cette fois, ce n'est pas Georges Frêche qui a pris la parole, mais j'ai perçu dans les compte-rendus de mes amis les mêmes sursauts, les mêmes refus. C'est bien un républicain qui s'est adressé à eux, en utilisant ces techniques qui vous rendent complices, par négligence.

 

Oui, on peut rire de tout, encore faut-il le faire avec humour. Car oui, on peut provoquer le rire sans humour, à la manière d'un réflexe et non, on ne peut pas tout dire sous prétexte d'humour. Par exemple, on ne peut, sous prétexte d'humour, stigmatiser telle catégorie de population : que cela fasse ou non fonctionner les zygomatiques, cela reste du racisme.

 

Je suis heureux de la réaction de l'auditoire à cette intervention. Elle donne toute sa mesure à la différence entre le discours républicain, où tous les moyens sont bons pour gagner, et le discours royaliste, où l'on ne saurait gagner en vendant son âme.

 

Monsieur, je ne vous connais pas. Vous êtes républicain, et convaincu. Je ne crois pas que vous souhaitiez rejoindre nos rangs. Si vous y avez pensé, vous devez savoir le rejet que votre discours a provoqué, et ansi vous rendre compte que, à moins de renier avec force votre ancien engagement, vous ne seriez certainement pas heureux parmi nous.

 


 


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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 09:00

http://a9.img.v4.skyrock.net/a96/allianceroyale/pics/2893772991_1.jpg

Pour sa sixième édition, l'université d'été de l'Alliance royale sortira des sentiers battus. Prenant l'actualité à bras le corps nous aborderons la crise de l'Autorité dans notre société.

Thème crucial, qui touche de façon insidieuse tous les milieux, les familles, les entreprises, l'école, les relations entre les générations, les Eglises mêmes. Il s'agit partout d'une décomposition des autorités traditionnelles, des rapports hiérarchiques, des valeurs organiques de notre société. Elles ne sont pas forcément remplacées par l'anarchie, mais bien plus souvent par une autorité anti-naturelle, un "soft totalitarisme" qui ne dit pas son nom. 
Nous tenterons d'apporter à cette question une réponse royaliste, sur la base de notre projet et de notre plate-forme politique. Instant de retrouvailles pour nous tous, cette université d'été est aussi traditionnellement un instant privilégié de réflexion sur notre avenir. 
Car à quoi servirait le discours, s'il restait dans la pure théorie ? 
Cette année, c'est la question de notre participation aux élections législatives de 2012 que nous aborderons, sous la forme d'ateliers concrets, en vue de la formation de futurs candidats.
Doctrine, militantisme, camaraderie, telle est la recette habituelle du succès pour ce rassemblement annuel.

Venez nombreux et qu'on se le dise !



Informations pratiques :



Quand : Les samedi 28 et dimanche 29 août 2010

Où : A Paris, dans un hôtel particulier du 7e arrondissement.

Frais d'inscriptions : 20 € étudiants, chômeurs, ecclésiastiques. 30 € inscription simple. 40 € inscription de soutien. 50 € inscription couple

Comment s'inscrire : vous pouvez écrire à universite@allianceroyale.fr ou bien télécharger votre bulletin sur www.allianceroyale.fr , ou nous téléphoner 01 45 74 02 38 ou nous écrire à Alliance royale, 17 rue des Acacias 75017 Paris

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 19:30

La note que j'avais placée après la conclusion de mon billet sur "la France laïque"

http://royalistes17.over-blog.com/article-la-france-laique-une-erreur-historique-51776612.html

 

trouve son écho dans un long article de François-Georges Dreyfus, paru dans la Ruvue universelle, et que je vous livre ici :

 

 

Les valeurs républicaines,

le mythe et la réalité

| François-Georges Dreyfus |
Revue universelle |
Printemps 2010 |

 

http://www.polemia.com/article.php?id=2977

 

L’évocation des valeurs républicaines est le pont aux ânes du discours politique. Et souvent le meilleur moyen d’imposer le politiquement correct à coup d’interdits. Mais qu’en a-t-il été dans la réalité histo­rique ? Évoquer les valeurs républicaines c’est renvoyer à l’histoire des quatre premières Républiques. Une histoire que François-Georges Dreyfus revisite avec clarté et brio dans le numéro de printemps 2010 de la Revue universelle (7, rue Constance  75018-Paris)

Polémia

      Les valeurs républicaines, le mythe et la réalité

À tout bout de champ, on ne cesse de mettre en avant les valeurs républicaines. Qu’est-ce à dire ? Honorer les valeurs républicaines, c’est évidemment honorer les républiques qui ont précédé la Cinquième. Se rend-on compte que cela signifie mettre à l’honneur les Première, Deuxième, Troisième et Quatrième Républiques. Il n’est pas sûr que les défenseurs des valeurs républicaines aient songé à cela. La Première République, 1792-1799, c’est la Convention et le Directoire, c’est-à-dire, d’abord, un régime totalitaire et génocidaire, puis, avec le Directoire, un régime aux coups d’État successifs, où règnent désordre, corruption et impuissance. Bonaparte y mettra fin avec le Consulat.

      La Deuxième République est une République sans républicains

Une République sans républicains, puisque les élections de 1848 donneront la majorité aux monar­chistes et que le peuple français, au suffrage universel, élira président de la République Louis Napo­léon Bonaparte. Certes ladite République dont la Constitution est rédigée « en présence de Dieu et au nom du peuple français », proclame pour principes « la liberté, la fraternité et l’égalité» ; mais elle a pour base « la famille, la propriété et l’ordre public », lesquels – soit dit en passant – ont largement inspiré la doctrine du régime de Vichy. De toute manière, les Français, au milieu du dix-neuvième siècle, sont si peu républicains que le régime est renversé par le coup d’État du 2 décembre 1851. Je ne pense donc pas que ce soit à la Deuxième République que songe la gauche aujourd’hui quand elle vante les « valeurs républicaines » – même si Victor Hugo l’a glorifiée, après coup ! Restent la Troisième et la Quatrième République. Sont-elles sources des « valeurs républicaines » ? Examinons la question.

      La Troisième République, école laïque et ascenseur social républicain

La Troisième République, dans la mémoire française, c’est l’Âge d’or. Est-ce si vrai ? On met à l’hon­neur de cette République d’avoir renforcé la liberté politique. C’est assez exact, mais il faut quand même nuancer. Accepterait-on aujourd’hui qu’un ministre mute dans un arrondissement voisin un instituteur qui le gêne ? C’est ce que fit Louis Barthou dans les Basses-Pyrénées. Surtout, sous la Troisième République, l’essor de l’anticléricalisme fait de l’intolérance un des éléments clés de la politique républicaine. Cet anticléricalisme conduit à la séparation de l’Église et de l’État, ce qui n’est pas aussi scandaleux qu’on le dit. La loi de 1905 libère l’Église. Gambetta, homme politique intelligent, était hostile à cette séparation, l’État concordataire intervenait dans la nomination des évêques – prêtant parfois une oreille attentive aux suggestions du Grand Orient de France ! Mais la laïcité républicaine n’est pas « laïque » ; elle est véritablement « laïciste ». À titre de saine comparaison, voyez comment le canton de Genève, un des rares cantons suisses où les Églises sont séparées de l’État, gère les problèmes religieux. L’anticléricalisme laïciste français, soutenu d’ailleurs par les milieux réformés, entraînera une intolérance généralisée qui perdure dans certains milieux aujourd’hui. De cet anticlé­ricalisme va naître, il est vrai, une politique scolaire de grande qualité. Jules Ferry, un des très grands ministres de la Troisième République, mit en place un régime éducatif qui durera jusqu’en 1962. L’école laïque, gratuite et obligatoire ne sera pas aussi laïciste qu’on a bien voulu le dire. C’est grâce à cette politique que va naître l’ascenseur social républicain, permettant aux fils d’ouvriers ou de paysans de sortir de leur condition et d’accéder aux plus hautes fonctions de l’État ou de l’économie. Il est vrai que le système n’était pas égalitariste, comme il l’est aujourd’hui. Les bourses étaient attribuées, à condition sociale égale, à ceux qui les méritaient, par leur travail et leurs résultats. C’était peut-être élitiste, mais c’était efficace.

      La Troisième République, une république jacobine

La Troisième République est le modèle d’une république jacobine : elle rejettera, de 1875 à 1940, toute politique de décentralisation que défendait, depuis 1850, la droite monarchiste ou libérale. Si l’on regarde les manuels d’histoire d’avant 1980, il est fait gloire à la Troisième République de sa politique coloniale. Il n’était point question alors de repentance. À l’actif de la Troisième République, l’intégration dans l’ensemble français de la Tunisie et du Maroc, de la plus grande partie de l’AOF, sauf le Sénégal, de la plus grande partie de l’AEF, sauf le Gabon, de Madagascar, du Cambodge, du Laos de l’Annam et du Tonkin, territoires pour lesquels la Chine reconnut notre souveraineté, par le traité de Tianjin, en 1885. Il est vrai, d’ailleurs, que la colonisation française, si elle fut généralement fort humaine, était fondée sur les principes définis par Jules Ferry. Pour lui, « les colonies sont le moyen de permettre l’accès à la civilisation de peuples étrangers à nos valeurs ». Pour lui encore « les colonies sont le moyen de placement des capitaux le plus avantageux… La fondation d’une colonie, c’est la fondation d’un débouché ». Malheureusement, la colonisation française ne fut guère efficace. Les investissements furent limités, et les infrastructures (routes et voies ferrées) de médiocre qualité. Au reste, en 1914 comme en 1938, le total des voies ferrées construites en AOF et en AEF représente un kilométrage plus faible que celui du seul Nigeria. Si la politique marocaine de Lyautey et de ses successeurs fut un grand succès, ce fut assez largement le cas en Indochine aussi et en Algérie. En Indochine, il faudrait souligner les efforts considérables faits (entre 1940 et 1945) par l’amiral Jean Decoux. En Algérie, le gouvernement de la République ne saura pas favoriser l’essor de l’agriculture et n’aura pas le courage de résister tant aux mollahs qu’aux colons, et n’instituera pas l’enseignement laïc et obligatoire que prévoyaient les lois Ferry. De surcroît l’anticléricalisme gouvernemental freina les efforts d’évangélisation des Pères Blancs, notamment en Kabylie.

      La Troisième République, malthusianisme démographique et sous industrialisation

Peut-être faut-il mettre tout cela sur le compte du malthusianisme démographique, économique et social et le considérer comme une « valeur républicaine » ? De 1870 à 1913, la population française passa de 39 à 41 millions d’âmes, quand le Reich allemand passait pour sa part de 39 à 62 millions. Le même constat peut être dressé pour la production industrielle : tandis que celle de l’Allemagne a quintuplé, la nôtre n’a fait que doubler. Rejetant la politique économique libérale de Napoléon III, les gouvernements ont eu une attitude frileuse devant l’économie qui aboutira à la loi douanière de Mé­line, de 1892. La France préfère exporter son fer plutôt que de faire de l’acier, avec un résultat extra­ordinaire : en 1913, elle exporte quatre fois moins de produits industriels vers son allié russe que le Reich allemand !

La Grande Guerre entraînera un renouveau d’industrialisation en France. Essor de l’industrie de l’avia­tion, de l’automobile, de l’industrie chimique ; cet essor sera sans lendemain. Dès la fin des années 1920, l’industrie aéronautique française, la première en 1918, perd du terrain : en 1930, elle est dé­passée par les industries allemande, italienne, anglo-saxonne et même japonaise. En 1938, la pro­duction industrielle française, malgré le retour de l’Alsace et de la Lorraine, est plus faible qu’en 1913. Il est vrai que durant cette période la France a mal géré ses énormes capitaux. C’est ainsi qu’elle refuse de s’intéresser au canal de Panama (inauguré en 1914). Tout cela s’explique par le goût du « petit » mis en avant par Gambetta (mort pourtant en 1882) et qui caractérise la pensée économique de la France républicaine. En 1940, aucune entreprise française n’est comparable à Krupp, à IG-Farben, à la Gene­ral Electric, à Dupont-De-Nemours ou à Ford. Il est significatif qu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale, aucun fabricant de téléphone n’est français : tous sont filiales de Siemens, Eriksson ou ATT. La France est un pays sous industrialisé, et c’est en 1940 la raison de sa défaite ; car il lui a été im­possible de mettre en place, entre 1935 et 1940, une industrie d’armement digne de ce nom, les natio­nalisations de 1936 n’ayant, bien sûr, rien réglé. Au reste, le 31 décembre 1939, la France possède 12 kilomètres d’autoroute, quand, de 1933 à 1939, le Reich en a construit près de 2 000 !

En cette France sous industrialisée, on peut penser que l’agriculture est de qualité. Au recensement de 1936, 53 % des Français vivent dans des communes de moins de 2 000 habitants ; les paysans sont le premier groupe professionnel – soit 39 % de la population active. Mais comme le souligne dans les an­nées 1930 le syndicaliste agricole Jacques Le Roy Ladurie, le monde agricole est marginalisé par rap­port au monde urbain. Sans doute parce qu’ils sont jugés « réactionnaires », les milieux ruraux sont dédaignés par la République. La meilleure preuve en est l’absence de tout enseignement rural profès­sionnel public. Certes, il existe, à côté de l’Institut agronomique (« l’Agro »), quatre écoles supérieures d’agriculture, mais l’État n’a créé aucun collège agricole au profit des fils d’exploitants. Le monde catho­lique seul s’intéresse à ces problèmes. Conséquence ? Les résultats obtenus par l’agriculture française sont médiocres ; les rendements sont faibles. En 1870, le rendement moyen en blé à l’hectare est le même (12 quintaux) en France et dans le Zollverein. En 1914, les rendements français et allemand sont respectivement de 14 et 17 quintaux. En 1939, pour la période 1935-1939, ils sont de 19 pour le Reich et de 15 pour la France. Il en va de même pour nos vaches laitières dont le rendement est de 30 % inférieur à ce qu’il est en Allemagne, aux Pays-Bas et au Danemark. Au Danemark, on sent l’influence des communautés religieuses qui derrière le pasteur Grundtvik insistait sur une formation agricole concomitante de la formation religieuse. En France, l’Église catholique persécutée par la Répu­blique ne put jamais atteindre à telle influence. Pourtant, seule, elle met en place un début d’en­seignement agricole et crée trois écoles supérieures d’agriculture de grande qualité.

      Le désastre de quarante, une illustration des fausses valeurs de la République

Il est vrai que le système républicain se fonde sur un fonctionnement aberrant des institutions. Pour­tant les textes constitutionnels de 1875 donnent à la France une des meilleures constitutions qu’elle ait eues : un président de la République qui a la plénitude du pouvoir exécutif, nomme et révoque les ministres et ne connaît pas de « président du Conseil ». Les Chambres siègent quelques mois par an et, pour éviter la démagogie, un quart des sénateurs est inamovible. Ce beau système ne fonctionnera jamais, en sorte que de 1870 à 1914, la France aura soixante gouvernements, puis quarante-deux, de 1920 à 1940. Nous sommes loin d’un régime parlementaire à l’anglaise. Il est vrai que le scrutin à deux tours est aussi pernicieux que la représentation proportionnelle, avec les mêmes effets. On le voit, il est difficile de dégager des « valeurs républicaines » à partir de l’évolution de la Troisième République. Il y eut, certes, de grands principes, sitôt foulés au pied que proclamés, ou tout simplement oubliés par les « vedettes » républicaines, à quelques rares exceptions près. Cette instabilité ministérielle entraîne l’absence de toute politique extérieure solide. Le « grand ministère » Gambetta (73 jours, du 14 novembre 1881 au 26 janvier 1882) en est la meilleure preuve : il échoue sur la mise en place d’un condominium franco-anglais sur l’Égypte en raison de l’opposition des Chambres. Naturellement, le président de la République aurait pu jouer un rôle, mais Jules Grévy était hostile à Gambetta ; il laissa faire le Parlement ! Le désastre de 1940 est l’illustration tragique de toutes les fausses valeurs de la République. Les politiques (les politiciens ?) des années 1930 sont presque tous « antifascistes », mais peu d’entre eux comprennent que pour lutter contre le Troisième Reich, il faut réarmer, se trouver des alliés solides. Au nom des grands principes, on refuse l’alliance, préparée par Pierre Laval, contre le régime hitlérien avec l’Italie de Mussolini, alors demandeur. On est profondément attaché à l’alliance anglaise, puisque l’Angleterre est une grande démocratie ; mais on oublie complètement que depuis le 11 novembre 1918, à 11 heures 01, l’Entente Cordiale a fait place à la mésentente cordiale. De 1918 à mars 1939, personne n’a compris que l’Angleterre était notre adversaire en Europe. Chaque fois qu’elle aurait pu nous soutenir, elle s’est opposée à nous, ayant trop peur d’une hypothétique prépondérance française en Europe centrale. Elle interdit toute réaction à la remilitarisation du Reich, en 1935, à la réoccupation de la Rhénanie, à l’Anschluss de 1938 et se refuse à soutenir la Tchécoslovaquie au moment de Munich. À Paris, les efforts d’autonomie militaire de certains politiques sont d’ailleurs rejetés par un Parlement essentiellement pacifiste. Jusqu’en 1937, le budget de la défense française est largement inférieur à ses besoins. La Chambre refuse, en 1934 et 1935, la mise en place de divisions blindées, car elle attache une importance excessive à la Ligne Maginot. Pour comprendre cet état d’esprit et la situation qui s’ensuit, suffit de relire le compte-rendu des Débats à la Chambre des Députés, de 1935. Reproche y est fait, à juste titre, des négligences et des erreurs de l’État Major général, mais quand, en 1938, le général Gamelin réclame la création de quatre divisions cuirassées d’active, le président (du Conseil) Daladier n’accepte que la formation de divisions de réserve qui ne seront mises en œuvre qu’en cas de déclaration de guerre. En mai 1940, ces divisions étaient en cours de formation, elles ne pourront tenir le rôle que l’on attendait d’elles. Autre question, mais de même essence, la non militarisation de l’Afrique du Nord, si intelligemment combattue par Georges Mendel, ministre des Colonies en 1938-1940. Pas un mot n’en est dit lorsque l’on débat de l’armistice, en 1940…

En définitive la Troisième République par son action ne saurait avoir été source de ce que l’on appelle aujourd’hui les « valeurs républicaines ».

On le voit dans les événements européens, mais c’est particulièrement sensible en matière sociale. Dès 1870, les milieux catholiques ont eu conscience des difficultés du prolétariat. Ils sont alors les seuls à avoir une pensée sociale, mais leurs propositions de loi sont systématiquement refusées par une Cham­bre anticléricale. La Troisième République, ce sont « les couches moyennes au pouvoir » (Gambetta). Or, elles ont des visions socio-économiques étriquées, sont très largement adeptes de ce que Jean Touchard appelait « le goût du petit » ; leurs visions socio-économiques sont étriquées et elles ne nourrissent guère de considération pour leur personnel. Peu à peu, syndicats et partis socialistes se marxisent et voient la solution de leurs problèmes dans la lutte des classes, fondement de la charte d’Amiens de 1906. À l’époque même où, en Allemagne, dans les pays scandinaves, se développe un mouvement socialiste « révisionniste », se constitue en France un socialisme marxiste et interna­tio­naliste, au point que, lorsque le germaniste Charles Andler informe Jaurès de la montée du nationa­lisme dans la gauche allemande, il est exclu de la SFIO (1912) !

Ainsi la Troisième République sera-t-elle le dernier État de l’Europe occidentale à se doter d’une vraie politique de protection sociale. On a souvent dit que la Troisième République a été un âge d’or ; tout au plus peut-on dire qu’elle a été un régime trop aimé ! Au reste, il suffit de regarder le Code pénal de 1938 pour se rendre compte qu’il y a une distance profonde entre les valeurs de la Troisième République et ce que l’on appelle aujourd’hui les « valeurs républicaines ». Des textes terribles sont promulgués par Daladier, en 1938, qui prévoient la mise en place de véritables camps de concentration pour les étrangers en situation irrégulière. Citons pour mémoire les camps des Milles, de Rivesaltes ou de Gurs. La loi du 10 août 1932 « protégeant la main d’œuvre nationale » est préparée par Édouard Herriot et Albert Sarraut sur la proposition de… la CGT. Tous les textes depuis la loi de 1893 spécifient que tout étranger en situation irrégulière doit être immédiatement reconduit à la frontière. La mendicité est interdite, et la situation des femmes fait d’elles des citoyennes de seconde zone.

On comprend en conséquence qu’après le désastre de 1940, les Chambres réunies à Vichy, se sentant responsables, aient appelé à une profonde transformation de la vie politique française. La Troisième République laisse donc la place au régime de Vichy, régime décrié, mais où commence un renouveau de certaines valeurs mises en avant en 1848 et développées dans les années 1930 par ceux que l’on a appelé les « Non-conformistes des années Trente » ; et c’est à Uriage, sous la direction de Pierre Du­noyer de Segonzac que se mettra en place une pensée politique dont personne n’ose rappeler qu’elle inspirera autant Vichy que la Résistance, et donnera ses marques au mouvement gaulliste.

Choquons-nous, en soulignant les liens existant entre Révolution Nationale et valeurs de la Quatrième République ? Pourtant, la Quatrième République se construit sur la pensée de la Résistance fondée, comme la Révolution Nationale, sur les idées développées par Plan, de Philippe Lamour, Esprit, d'Emmanuel Mounier, ou Ordre Nouveau, qui rassemble Arnaud Dandieu, Alexandre Marc, Robert Aron, Daniel-Rops, Jean Jardin et Denis de Rougemont, pour ne citer que les plus fameux. Certes, il y a le poids des communistes et la volonté des socialistes de ne leur faire aucune peine, mais l’influence de la pensée résistante est essentielle. Si la première constitution de la Quatrième République est marxiste (ce qui explique son rejet en avril 1946), la Constitution adoptée en novembre suivant avait des qualités que l’on ne peut oublier. Malheureusement, elle ne sera jamais appliquée à la lettre, détournée qu’elle fut dès le départ par le comportement du président Ramadier qui instituera une double investiture, non prévue par les textes. Si le président de la République est condamné à inaugurer les chrysanthèmes, des pouvoirs considérables sont conférés au président du Conseil ! Or, ces pouvoirs font peur aux premiers présidents du Conseil – des socialistes qui refusent d’en user. Très significative de cette peur, la manière dont sera appliqué le Titre VIII de la Constitution sur l’Union française. Ce Titre prévoit des « territoires associés », à côté des DOM et des TOM, et les ministres qui en ont la charge, sont souvent socialistes ou MRP. Il ne leur viendra pas à l’idée de proposer immédiatement (dès 1947) au Maroc, à la Tunisie, aux États indochinois le statut d’État associé. Il faudra trois ans pour qu’on y songe, il sera trop tard. Les gauches demandent aujourd’hui à la France de faire repentance de sa politique coloniale. Doit-on rappeler que de janvier 1946 à la fin 1948, les ministres de l’Outre-mer sont tous socialistes ? Le seul Marius Moutet en occupe le ministère dans les gouvernements Félix Gouin (du 26 janvier au 24 juin 1946), Georges Bidault (du 24 juin au 16 décembre 1946), Léon Blum (du 16 décembre 1946 au 22 janvier 1947) et Paul Ramadier (du 22 janvier au 22 octobre 1947). La guerre d’Indochine a débuté, Léon Blum étant président du gouvernement provisoire de la République. De même faudra-t-il attendre la loi Defferre (largement préparée par Pierre Messmer), de 1956, pour qu’une grande autonomie soit accordée aux territoires d’outre-mer. Au reste, la guerre d’Algérie, jusqu’en 1958, est gérée par la gauche, de Pierre Mendès-France à Guy Mollet, en passant par François Mitterrand. Les grandes proclamations de la gauche actuelle ne change malheureusement rien à ces faits !

      La Quatrième République une vraie réussite économique due aux technocrates

La Quatrième République a connu, à bien des égards, une vraie réussite économique. C’est l’aspect positif de l’instabilité ministérielle qui avait le gros avantage de laisser à des technocrates de haute qualité le soin de reconstruire la France et de l’industrialiser. À ma connaissance, il n’y eut jamais de débat à l’Assemblée nationale sur la politique nucléaire de notre pays. Or, elle débuta dès la fin des années 1940 ! La Quatrième République conserve encore un sens certain de la Nation, qui conduira, par exemple, au rejet de la CED. Et il convient de se souvenir que PCF et RPF n’avaient pas ensemble la majorité absolue et que ce sont radicaux et droite modérée à qui le pays doit cet échec ! En fait, tout au long de ces années, le sentiment national est maintenu, même à gauche, par une bonne partie de la classe politique. Il ne s’agit pas de faire l’éloge de la Quatrième dont les défauts sont patents, mais de rappeler que quelques actions peuvent être portées à son crédit, du fait, c’est vrai d’une administration de qualité et non de ministres qui – la plupart du temps – ne « règnent » que six mois. En ce temps, les valeurs de travail, d’effort sont à l’ordre du jour, comme le sens de la hiérarchie. Au crédit aussi de la Quatrième République, il faut placer la politique familiale : il n’est pas inintéressant de se rappeler qu’en 1970, il y a moins de 35 000 divorces chaque année, quand nous en sommes aujourd’hui à 150 000. Les valeurs familiales, au sens traditionnel du terme, sont une caractéristique de la Quatrième République, comme elles l’étaient d’ailleurs sous la Troisième qui punissait l’avortement avec la sévérité qu’on a dite. La Quatrième République, hélas ! c’est l’époque aussi où, sous l’influence du plan Langevin-Wallon, commence la déliquescence du système éducatif français qui, d’ailleurs, s’avère incapable de faire face à l’explosion scolaire…

      Travail, famille, patrie des valeurs républicaines ?

Achevons. Si lamentables à bien des égards ont été ces régimes, ils avaient maintenu des valeurs qui ne sont pas les « valeurs républicaines » d’aujourd’hui. Travail, Famille, Patrie, ces trois termes caractérisent au fond assez bien ce que l’on peut appeler « valeurs républicaines », quoi qu’en pensent la gauche et nombre des intellectuels d’aujourd’hui. Il est vrai, comme le disait le général De Gaulle, que les principes dits de Vichy ne sont que « le prolongement normal de la devise républicaine ». C’est bien ce que pensaient les monarchistes qui, en 1848, rédigèrent la constitution de la Deuxième République. Au juste, les vraies valeurs nationales « modernes », républicaines ou non, se fondent sur la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, approuvée en août 1789 par S. M. le roi Louis XVI.

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